Lancememt du Projet "Dooleel Mbay" de l'USAID
Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de l’Équipement Rural et de la Souveraineté alimentaire,
Monsieur le Directeur de l’USAID,
Chers partenaires,
Honorables invites,
Bonjour,
Assalamu Alaikum !
C’est un honneur pour moi d’être parmi vous aujourd’hui pour procéder au lancement du projet Dooleel Mbay de Feed the Future Sénégal.
Le nom de ce programme, que mon Wolof approximatif ne permet peut-être pas de saisir, veut dire : « rendre l’agriculture plus forte ».
C’est exactement ce que nous voulons réaliser.
Depuis plus de soixante ans, les États-Unis et le Sénégal ont noué plusieurs partenariats pour le bien-être du peuple sénégalais.
Ces partenariats ont aidé à construire des routes et à améliorer des infrastructures.
Ils ont réduit l’impact de maladies comme le paludisme et la COVID-19.
Ils ont aidé de jeunes enfants à apprendre à lire.
Et ils ont également aidé des familles sénégalaises à se procurer la nourriture dont elles ont besoin.
En effet, quand les familles ont de la nourriture en quantité suffisante, elles ont l’énergie nécessaire pour poursuivre leurs ambitions.
En retour, elles contribuent au développement global du pays.
La productivité agricole est en hausse au Sénégal. Les récoltes de riz, par exemple, sont en hausse depuis dix années.
Ces résultats témoignent de l’engagement constant du Sénégal en faveur de l’agriculture. Ils témoignent également de l’éthique de travail des Sénégalais.
C’est le fruit des efforts déployés par le gouvernement du Sénégal pour promouvoir l’autosuffisance. Nous souhaitons poursuivre notre partenariat avec le Sénégal dans le cadre de ces efforts, comme nous le faisons depuis tant d’années. Ce partenariat dans le secteur agricole se fait dans le cadre de consultations approfondies.
Nous nous assurons que nos programmes soutiennent les priorités du gouvernement du Sénégal, et les besoins des Sénégalais. Mais toujours, la sécurité alimentaire, au Sénégal et partout dans le monde, est un défi pressant. En 2021, pas moins de huit cent vingt-huit millions de personnes souffraient de la faim à travers le monde. C’est environ dix virgule cinq pour cent de la population mondiale, et quarante-six millions de plus qu’à la fin de l’année 2020.
Nous sommes tous conscients des forces à l’origine de cette tendance inquiétante. La pandémie de COVID, les conflits à travers le monde, et les impacts croissants du changement climatique ont inversé les gains obtenus dans le passé. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a restreint les flux mondiaux de denrées alimentaires, d’engrais, et de carburant.
Ce qui a fait grimper davantage des prix déjà élevés. Au Sénégal, les exploitants agricoles sont désormais obligés de payer les entrants trois fois plus cher. Ces chocs tarifaires obligent les agriculteurs à prendre des décisions difficiles.
Faut-il renoncer aux engrais et se contenter de rendements plus faibles?
Faut-il payer le prix fort pour acheter des engrais et se priver de bénéfices?
Ce sont, là, deux options qui peuvent mener à la pauvreté et enfermer les exploitants dans un cycle de production de subsistance. L’USAID, à travers l’initiative Feed the Future du gouvernement américain, travaille pour briser ce cycle et offrir de meilleurs choix aux producteurs. Dooleel Mbay ouvre un nouveau chapitre dans la coopération agricole entre les États-Unis et le Sénégal. Il est évident que la réduction de la pauvreté demeure l’objectif principal de cette coopération. Toutefois, ce projet cible le renforcement des marchés de produits alimentaires, de financement, et de services. Concrètement, il s’agit d’aider les agriculteurs à augmenter leurs productions grâce à des semences et des engrais de qualité.
Ce projet permettra de collaborer avec les banques locales pour débloquer des financements et de nouveaux instruments de crédit mieux adaptés aux besoins des producteurs sénégalais. Il permettra aussi de tirer parti des nouvelles applications informatiques pour fournir de meilleures informations sur les cours du marché et les conditions météorologiques.
Et enfin, il permettra de renforcer l’autonomie des femmes et des jeunes. Malgré leurs talents et leurs capacités, ceux-ci sont trop souvent exclus des instances de décision et privés d’accès aux ressources. Les obstacles systémiques empêchant les femmes, en particulier, de créer et de gérer des entreprises prospères sont un défi mondial persistent. L’inégalité hommes-femmes ralentit la croissance économique, parce qu’aucun pays n’est suffisamment riche pour se passer de la productivité de la moitié de sa population.
C’est pourquoi il est tout à fait logique, d’un point de vue économique, que le projet mette l’accent sur l’inclusion et l’équité. Au cours des cinq prochaines années, nous estimons que cent trente-huit mille femmes seront bénéficiaires de Dooleel Mbay, et elles mettront à profit ce soutien pour développer leurs entreprises et nourrir leurs familles.
Je suis fier d’être à vos côtés pour procéder au lancement de ce projet. Avant de conclure, je tiens à remercier tous les partenaires du projet. Notre succès dépend des efforts de chacun d’entre vous, et nous vous sommes reconnaissants pour tout ce que vous faites.
Beaucoup parmi vous représentent ici des entreprises privées.
Je tiens à vous remercier pour le temps et les ressources que vous investissez dans votre collaboration avec l’USAID, et pour votre soutien à Dooleel Mbay. Et bien sûr, je tiens à remercier nos partenaires et nos amis du gouvernement du Sénégal. Nous partageons votre vision d’un secteur agricole prospère, durable, et inclusif.
Merci beaucoup pour le temps que vous nous avez consacré et pour votre rôle dans notre partenariat, et merci surtout pour votre engagement permanent en faveur de la santé et du bien-être du peuple sénégalais.
Merci à vous tous, et passez une excellente journée!